Bonjour chère maman!
Aujourd’hui on inaugure la nouvelle catégorie « Gynécologie » de Grossesse & Blouses Roses. J’ai en effet récemment ajouter cette catégorie sur la page d’accueil, car le métier de sage-femme ne se limite pas à la grossesse et les bébés. La moitié des consultations chez une sage-femme libérale sont des consultations de gynécologie.
Pour savoir qu’elles sont toutes les compétences des sages-femmes si tu ignorais ce point là, voici l’article que j’ai écrit en parlant: http://grossesse-blousesroses.com/grossesseles-6-roles-de-la-sage-femme-en-france/
Que tu sois une femme, une femme enceinte, jeune maman, ou jeune fille, cet article nous concerne toutes. Opérer une transition pour avoir des règles au naturel est dans l’intérêt de notre santé. L’industrie a fait de nos règles un vrai business. Ils ont même réussi à perpétuer l’idée qu’avoir ses règles c’est sale et répugnant. Je vois les choses d’un autre œil… Sans elles nous n’aurions pas d’enfants et cette incroyable capacité à donner la vie.

Pour autant l’industrie a permis d’avoir nos règles en toute circonstance, au travail, en faisant du sport, en soirée, en voyageant à travers le monde… Ca n’a pas toujours été le cas, avant c’était très handicapant et ça nous isolait socialement. Dans beaucoup de pays encore c’est la cas, les femmes n’ont pas accès à ces protections, n’ont aucune information de ce que représente les règles, et son rejetées de leur entourage chaque mois en période menstruelle. Alors je ne vais pas jeter la pierre sur l’industrie qui a permis notre émancipation sur ce point là.
Comme tout, l’hygiène féminine évolue. Et aujourd’hui on se souci beaucoup des produits que nous utilisons sur notre corps et plus encore sur nos parties intimes. La composition de nos protections hygiéniques et de nos tampons sont douteuses et nocives sur le long terme pour notre santé et notre fertilité… Des études ont révélées la présence de pesticides, insecticides, glyphosate, OGM, et perturbateurs endocriniens dans ces dernières… Et il n’existe aucune réglementation sur la traçabilité des matières premières des protections périodiques féminines…
A la découverte de ces nouvelles informations de nouvelles méthodes sont apparues pour des règles au naturel et semblent respecter plus notre nature de femme et notre santé.
Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique?

C’est notamment les polémiques sur l’augmentation de cas de syndromes du choc toxique qui ont fait bouger les lignes pour des règles au naturel et respectueuses de notre santé de femme.
Je vais donc t’expliquer ce qu’est ce fameux syndrome du choc toxique.
Beaucoup l’apparente à une conséquence de la mauvaise composition de nos protections hygiéniques. C’est un amalgame. Les conséquences sur notre santé des produits toxiques contenus dans ces protections sont une chose totalement différente du syndrome du choc toxique.
Le syndrome du choc toxique peut survenir au moment des règles quand on a permis à notre sang de stagner dans notre vagin pendant de nombreuses heures. C’est donc possible d’en développer un quand on porte un tampon (qu’il soit Bio ou de grande distribution), une cup menstruelle, ou une éponge. On estime que garder l’une de ses protections plus de huit heures d’affilée est dangereux. Je pense que huit heures c’est déjà beaucoup trop long, certaines femmes ont des règles plus abondantes que d’autres et plus il y a de sang qui stagne plus le risque est grand.
Durant nos règles le PH de notre vagin augmente, donc il devient moins acide. Ce qui permet aux germes et bactéries de pouvoir proliférer plus facilement. Si en plus de ça on leur donne un espace clos rempli de liquide chaud ton vagin devient un incubateur à germe. Il se peut alors que les bactéries du nom de staphylocoques dorés ou streptocoques pyogène se multiplie et réussissent à circuler dans ton corps pour déclencher un choc septique…
Ce choc peut atteindre les muscles, le foie, les reins, les poumons et tout autre organe. Si il atteint le cœur alors tu vas développer des problèmes de circulations sanguine très grave pouvant te faire perdre l’un de tes membres. Dans de rare cas il peut être mortel.
Ce tableau est effrayant je te l’accorde. Il y a en France entre 16 et 22 femmes touchées par ce syndrome chaque année. C’est finalement peu, mais ils pourraient être supprimés si on prenait soin de notre hygiène intime.
Le risque de ce syndrome couplé aux conséquences long terme des produits chimiques contenus dans nos protections, nous laisse peu de chance de sortir intacte… Pourtant il n’y a rien de plus naturel que d’avoir nos règles.
C’est pourquoi j’aimerais te montrer toutes les alternatives qui existent aujourd’hui, avec les avantages et les inconvénients de chacune, pour que tu puisses trouver la solution saine qui te correspond le mieux. Des règles au naturel c’est l’objectif!
Prévoir un post-partum et retour de couche au naturel
Cet article concerne également les femmes enceintes allant bientôt accoucher, et les jeunes accouchées allant avoir leur retour de couche.
L’accouchement est une étape dans laquelle notre corps a donné toutes les forces qu’il avait. Tu es maintenant fatiguée et plus vulnérable aux infections de tout genre.
Je pense intelligent d’opérer ta transition pour des règles au naturel maintenant que tu en as le plus besoin, si ce n’est pas déjà fait.
Sans compter que le milieu hospitalier, et donc la maternité, est un lieu rempli de gens malades. Ce n’est pas très sécuritaire pour une jeune accouchée…
Méthode 1: Les culottes de règles

Ce sont les petites dernières arrivées sur le marché des règles au naturel, bien que ça fasse déjà plusieurs années qu’elles existent. Je divise les culottes de règle en deux catégories. Celles qui ont une vocation de «zéro déchet » car on va les réutiliser. Adieu protections à usage unique! Et les culottes zéro déchet éco-responsables. Je ne sais pas si j’utilise les bons termes mais je vais m’expliquer.
Parmi les différentes marques de culottes de règles il y a celles qui font le travail demandé mais qui n’ont pas une composition irréprochable. Et il y a celles qui utilisent uniquement des tissus en coton ou bambou bio. Elles sont faites uniquement avec des matières naturelles et souvent des labels prouvent leur qualité. Dans les deux cas les culottes fonctionnent très bien et vont pouvoir être utilisées dans le long terme.
La différence va se trouver sur le prix évidemment. Celles utilisant des matières Bio et naturelles et qui les produisent en Europe et non à l’autre bout du monde sont plus chères. Mais finalement la différence n’est pas si grande. Pour une culotte une différence de 5 euros en moyenne est observée entre ces deux catégories.
Ces culottes de règles sont adaptées à différents flux pour que chacune trouve celle qui lui corresponde. Elles sont lavables à la main et en machine. Réutilisables pour au moins 10 ans. Et te gardent au sec jusqu’à huit heures. Elles te permettent de sortir le matin sans avoir à te changer en journée. Pas d’odeur. Pas de sensation d’humidité.
Malgré un prix assez élevé pour se constituer un petit stock de 5-7 culottes, ce prix reste dérisoire comparé à celui de nos protections jetables mis bout à bout.
Son inconvénient est de devoir laver ses culottes remplies de sang lors du changement de culotte. Pour beaucoup les règles sont sales, alors y mettre les mains pour laver son sang n’est pas une option.
Je pense que c’est une bonne manière de renouer avec ses règles. Après tout ce n’est que notre sang rien de plus. Depuis que j’ai testé je n’utilise que ça et je ne reviendrai jamais en arrière. Simple, pratique, efficace, et en plus très jolies (oui il y a de beaux modèles maintenant comme pour la lingerie classique!). Porter ces culottes c’est comme porter une culotte de tout les jours.
Méthode 2: Les protections hygiéniques en tissus

Sur le même principe que les culottes de règles, les premières protections zéro déchet qui sont arrivées étaient les serviettes hygiéniques en tissu lavables. Confectionnées maison ou disponibles dans de petites boutiques d’artisanat ou zéro-déchet elles ont ouvert le chemin aux culottes de règles.
Leur fonctionnement est le même que pour les culottes, lavables à la main ou en machine. Durable dans le temps. Et très économique, car deux fois moins chères qu’une culotte de règle. Normal puisqu’il s’agit d’une bande de tissu attachable à sa propre culotte avec des boutons pressions.
L’inconvénient majeur relevé est que sa forme n’est pas forcément adapté à ta culotte, et que la serviette en tissu bouge malgré son attache. Il peut arriver quelques accidents de parcours. Il faut prendre le temps d’en tester plusieurs et de trouver celle qui te convient avant d’en faire un stock.
Méthode 3: Les protections hygiéniques en coton Bio
Cette solution peut être un compromis. Tout dépend de ce que tu viens chercher. Ici tu vas supprimer les produits toxiques. Donc porter des serviettes hygiéniques en coton bio n’aura sur toi aucune répercussion néfaste. C’est une solution saine pour ta santé et ton corps.
En revanche elle n’est pas économique car tu vas devoir les acheter tous les mois comme des protections classiques. Et malgré leur bonne composition ça reste de nombreux déchets à détruire.
Les serviettes en coton Bio

Sur le même principe que celles qu’on trouve en grande surface, elles existent en différentes tailles et épaisseurs pour correspondre à tous les flux.
Leur composition n’aura pas d’impact sur ta santé. Il reste à voir ton budget. Car tu vas devoir continuer de te les procurer tous les mois mais elles risquent d’être plus coûteuses que celles que tu utilises aujourd’hui.
Les tampons en coton Bio
Pour les tampons en coton bio je ne vais rajouter qu’une seule chose par rapport aux serviettes.
Tu te protèges de produits chimiques certes, mais ça reste un tampon. Il faut donc que tu le changes suffisamment souvent pour ne pas risquer de développer un syndrome du choc toxique.
Méthode 4: L’éponge
Je ne connaissais pas cette méthode avant de faire mes recherches pour cet article. Pourtant cette solution existe depuis la nuit des temps. Elle répond tout à fait au critère « règles au naturel ».
Tu peux te procurer une petite éponge (naturelle) pour les règles dans certaines boutiques. Il faudra venir la placer au fond de ton vagin pour qu’elle vienne « éponger » le sang sortant de ton utérus.
C’est une méthode qui te demande d’être à l’aise avec le sang et ton corps. Car il faudra venir la placer et la retirer de ton vagin, ainsi que la laver.
Comme pour les tampons elle ne te préserve pas du syndrome du choc toxique puisqu’elle permet de garder le sang dans le vagin pendant plusieurs heures. En revanche c’est une solution très économique et saine pour ton corps car démunie de produits chimiques.
Méthode 5: La coupe menstruelle

Ah la coupe menstruelle! Elle a su faire parler d’elle. Il y a même des intervenants qui sont venus en faire la promotion dans mon école de sage-femme quand j’étais étudiante.
Cette petite coupe souple en silicone s’insère dans le vagin comme l’éponge et le tampon à l’aide d’une technique de pliage. Une fois en place elle colle parfaitement avec les parois de ton vagin et vient réceptionner le sang.
La laver est beaucoup plus simple que de laver une culotte de règle ou une serviette en tissu évidemment. Il existe des petites coque de protection permettant de les transporter facilement quand on ne trouve pas dans un lieu pour la nettoyer.
Là encore il te faudra être à l’aise avec ton corps et le sang. Elle est très économique, durable, fiable, pratique. Elle est une alternative à un tampon, d’ailleurs elle ne te protège pas du syndrome de choc toxique mais sa composition n’aura aucun effet néfaste sur ta santé.
Il y a cependant une catégorie de femme à qui je ne la recommande pas. Ce sont les femmes qui viennent d’accoucher. Même si tu as l’habitude de les utiliser, attend d’avoir fini ta rééducation du périnée avant de la remettre.
Ta flore vaginale est déjà suffisamment vulnérable que pour lui demander de garder du sang stagnant pendant plusieurs heures, c’est prendre un risque inutile. De plus ton périnée et les parois de ton vagin se remettent à peine de ton accouchement.
Retirer sa cup régulièrement pourrait exercer une pression vers le bas de tes organes génitaux car ton périnée ne les retient plus aussi bien. Et les parois de ton vagin doivent venir se recontracter et la cup lui impose une pression inverse.
Je te recommande donc une protection externe le temps que ta rééducation soit faite. L’objectif reste toujours d’avoir des règles au naturel, mais avec des méthodes externes 😉
Méthode 6: Le flux instinctif libre

On ne peut pas faire plus sain et économique. Cette méthode ne requiert aucun matériel. Il te faudra cependant être près de toilettes durant toute la période de tes règles.
Le flux instinctif libre se base sur la connaissance et la maitrise des muscles prérinéaux de la femme. Grâce à tes muscles tu vas retenir l’écoulement de sang jusqu’à parvenir à des toilettes ou tu pourras laisser l’écoulement se faire. C’est une méthode qui nécessite également une bonne écoute et compréhension de ses sensations.
Le sang ne s’écoule pas en continu. Il est justement discontinu. A toi de ressentir quand un écoulement arrive, le retenir à l’aide de tes muscles, et trouver des toilettes.
C’est loin d’être évident, et cela demande du temps et de la bienveillance envers toi même pour y parvenir. Mais c’est tout à fait faisable!
Si tu es jeune maman et que tu utilisais cette méthode avant ta grossesse. Ne te laisse pas démoraliser si les premières fois tu n’arrives plus à aussi bien gérer ton flux. Ton corps a changé et tes sensations aussi. Laisse toi le temps de te redécouvrir, tu finiras par réussir 😉
J’espère que cet article te sera utile.
Si tu as encore des questions pour passer à des solutions plus naturelles pose les en commentaire j’y répondrai!
Belle journée,
Marine GBR
J'aime ton blog, continue de poster